Jeu, Sexe et Gages

Un bisou amical. Nos mains s’unissent. Les doigts se serrent. Puis nos lèvres se joignent pour un bécot chaste qui évolue en baiser à pleine bouche, tellement fougueux qu’il est presque maladroit. Comme si deux artistes-peintres excentriques, pris d’une folie inspiratrice, répandaient des couleurs vives sur une toile, à grands gestes de bras et de pinceaux.

Sa langue est inquisitrice et ses lèvres sont gourmandes. Elles débordent d’amour. Elles envahissent mon corps bien au-delà de ma bouche et transpercent mon cœur bien plus fort que lors de nos précédents abandons aux plaisirs de l’amour et du sexe.

Je lui rends sans la moindre sagesse tout l’amour qui pénètre mon âme et mon être.

Nos corps s’enlacent avec force, comme s’ils ne faisaient qu’un, pour toujours, comme si notre étreinte au-dessus d’un précipice nous soustrairait à l’attraction du vide.

Notre sincérité dans ce câlin est telle que nous ne pouvons retenir des larmes à la fois joyeuses et nostalgiques. Nos bouches se séparent, un peu à regret, et ce sont nos regards qui prennent le relais. Sans un mot, nos yeux larmoyants se parlent, posent des questions, évoquent une réponse pour finalement encore verser quelques gouttes de bonheur et de peine.

Ce profond baiser marque mes retrouvailles avec Gina, après un an de séparation.

En cette journée froide et neigeuse, je ne tiens plus en place : nous recevons Gina à la maison pour le week-end !

Gina est ma meilleure amie depuis bien longtemps. Nous nous sommes connues à l’école, en cours préparatoire. Immédiatement, nous sommes devenues inséparables. Nous avons tout partagé : les hauts et les bas de notre scolarité, nos jeux d’enfants et nos espiègleries, nos premiers amours et chagrins d’adolescentes, nos joies et nos fous-rires lors de nos quatre-cents coups, les mutations en femmes de nos corps et de nos esprits, notre loft parisien en colocation et tant d’autres choses encore…

Nous sommes toutes les deux résolument libérées, de corps et d’esprit. A tout point de vue. Y compris et peut-être surtout au niveau du sexe. Gina et moi avons pratiquement tout essayé sexuellement, le plus souvent ensemble. Nous sommes toutes les deux hétéros, mais au cours de nos expériences sexuelles, nous avons souvent fait l’amour ensemble, et nous avons toujours beaucoup apprécié ces épisodes saphiques. Ils nous ont laissé des souvenirs impérissables et ont encore renforcé nos liens.

Et puis, même si nos âmes sont restées sœurs, la vie nous a séparées.

Gina est restée en France, et moi, Auxane, j’ai rencontré Raphaël, l’homme de ma vie, que j’ai suivi en Belgique, où nous nous sommes installés en Brabant Wallon, une région très verdoyante au Sud de la Capitale. Nous y avons acheté une belle maison, moderne et spacieuse. J’ai très facilement trouvé mes habitudes dans ma nouvelle vie avec mon partenaire et dans ce nouvel environnement, malgré la déchirure de ne plus être en permanence auprès de mon amie Gina.

C’est dire mon excitation à l’idée que ce soir, elle sera là…

Elle a fait le voyage en Thalys, et nous allons l’accueillir à son arrivée à la Gare du Midi.

Sur l’écran, son train est confirmé pour 18h47.

Quelques minutes plus tard, je la vois apparaître au loin, si petite au bout de la longue colonne des voyageurs débarqués du même train. Son visage s’éclaire. Mon cœur s’emballe. Elle court en remontant la colonne et me rejoint. Nous tombons dans les bras l’une de l’autre.

Nous nous étreignons avec force, en échangeant ce baiser d’anthologie.

La voix chargée d’émotion, j’essaie d’articuler :

— Je suis trop heureuse de te retrouver ma belle Gina!

— Et moi donc, Auxane !

Toutes à notre joie, nous rejoignons mon homme Raphaël, resté à l’écart pour ne pas troubler notre premier contact.

Sacré Raphaël ! C’est une de ses qualités que j’apprécie le plus : le tact !

Gina et Raphaël ne se connaissent pas très bien, mais ça a tout de suite cliqué entre eux, lorsque j’ai présenté à ma chère amie celui qui venait m’arracher des bras amoureux de ma Gina pour partager mon futur. D’ailleurs, de larges sourires éclairent leurs visages lorsqu’ils se saluent.

Le temps de rejoindre la voiture, et nous voilà en route pour notre petit chez nous. Le trajet me permet d’échanger avec Gina nos nouvelles respectives.

Trois quarts d’heure plus tard, nous sommes arrivés.

Le temps de faire visiter notre nid douillet à Gina, qui ponctue sa visite de « Waouw ! » et de « Superbe ! », nous nous retrouvons au salon pour déguster un bon apéritif, accompagné de nos plus croustillants souvenirs des belles années passées ensemble.

Raphaël s’est éclipsé pour finir la préparation du dîner qu’il a concocté pour nous. Encore un de ses beaux atouts : un homme qui fait la cuisine….Elle n’est pas belle, la vie ?

Nous nous retrouvons à table, autour d’un splendide Tian qui trône au centre d’une décoration de table intimiste, éclairée à la lueur de grands chandeliers.

Le repas est accompagné d’un bon vin qui participe à l’ambiance légère et riante.

Un peu plus tard, Raphaël apporte le dessert : une Dame Blanche avec une sauce chaude au délicieux chocolat belge. Gina adore le chocolat, surtout pour l’effet euphorisant qu’il a sur elle. Du coup, nous nous sommes souvenues toutes les deux de la nuit « chocolat » que nous avons passée ensemble à l’époque, nous délectant d’une dégustation de chocolat fondu à même nos corps, avec quelques ponctuations de crème fraîche. Mmmmh !

Gina aime le sexe et elle adore jouer : elle possède une collection impressionnante de sextoys et de tenues sexy, et elle aime détourner les jeux de société ou les objets les plus innocents du quotidien en prétexte à des plaisirs sexuels débridés.

Après le dessert, nous évoquons encore nos souvenirs d’anciennes combattantes, les mecs et les filles qu’on a pu s’échanger entre nous ou consommer ensemble…

Puis, Gina « la joueuse » nous propose :

— Ça vous dirait de jouer ?

Voilà la vraie Gina ! Bonne cliente, je réponds tout de suite :

— Ouiiiiii ! Bonne idée !

Mon homme, intéressé, confirme. Reste à choisir le jeu…

Gina lance :

— Vous avez le jeu Trivial Pursuit ?

— Oui, bien sûr !

— Alors, je vous propose une partie « à ma sauce » : le « Stripivial Pursuit »… Le principe du jeu est inchangé: déplacement avec des dés et questions-réponses. A chaque bonne réponse, on rejoue. Par contre, dès qu’on arrive sur une case « Camembert », si on donne la bonne réponse, on enlève un vêtement à un adversaire de son choix. Si la réponse est mauvaise, on doit se débarrasser d’un vêtement… Quand un joueur se retrouve totalement nu, il continue à jouer. Mais en cas de mauvaise réponse sur une case Camembert, il est soumis à un gage!

Gina, et son imagination….Une merveille !

Acquis à sa belle proposition, nous sortons la boîte de jeu du dressoir.

Et la partie commence…

Une heure trente et quelques fou-rires plus tard, nous faisons l’état des lieux.

Ou appelons ça le constat d’accident….

Raphaël trône fièrement à table, torse nu, sans chaussettes ni chaussures, mais avec son pantalon.

Du côté de Gina et moi, il y a bien plus de dégâts collatéraux. Non seulement Raphaël a une excellente culture générale, mais en prime, Gina et moi sommes tombées sur des questions impossibles. A mesure que le jeu avançait, nous avons redécouvert progressivement nos anatomies respectives qui se sont partagé tant d’amour. Au passage, j’ai remarqué que sous ses vêtements assez neutres, Gina arborait, comme souvent, une parure de sous-vêtements à tomber raide par terre.

Un festival de dentelle fine d’un rouge intense : balconnet, tanga et porte-jarretelles, avec des bas coordonnés.

En cours de partie, l’alcool aidant, chacune de nous deux a hasardé des caresses furtives et des mains baladeuses sur le corps de son amie.

Mais ça, c’était avant.

Avant que, toutes les deux, nous ne soyons intégralement nues, et avec chacune un score de trois gages à décerner par Raphaël, dont les yeux et le sourire en disaient long…

Raphaël attribuera nos gages au cours de la journée de demain. Il nous explique qu’il sait précisément ce qu’il va nous faire subir, et qu’il ira faire quelques achats demain matin…

La nuit est déjà bien avancée, et Gina et moi multiplions les petits bisous et les caresses de nos corps nus, sous le regard bienveillant de Raphaël, qui nous observe sans intervenir.

Il est délicieux mon homme…Il sait les sentiments qui nous lient Gina et moi, et il se comporte de façon sobre et passive.

La bouche et la douceur du corps de Gina sont délicieuses aussi d’ailleurs. Nos étreintes s’affirment, nos doigts précisent la cible par le geste, et nous commençons toutes les deux à manifester une respiration profonde et intense, ponctuée de miaulements de plaisir.

Puis, confiante en ma fusion avec l’homme de ma vie, je me lève, j’invite de la main ma belle Gina à faire de même, et en adressant à Raphaël une œillade pleine d’amour, j’emmène Gina vers notre chambre, tandis qu’il nous suit à distance.

Nous avions préparé une chambre d’amis pour Gina, mais maintenant, nous passons au plan « B » : dans ma chambre, Gina et moi tombons nues et soudées sur notre grand lit.

Raphaël choisit une position en retrait et s’assied dans la liseuse, la place idéale pour nous observer, Gina et moi.

Le silence de la nuit est uniquement troublé par les délicats bruits de baisers langoureux qui étouffent nos petits gémissements mutuels.

Nos corps sont unis, nos mains pianotent sur nos corps en se partageant entre nos cous, nos dos, nos jolies poitrines gourmandes et avides de douceurs, et nos jambes. Insensiblement, nos doigts convergent vers le centre de nos personnes, la fourche de nos jambes, le périmètre de nos cocons d’amour qui s’humidifient intensément, et font encore monter l’excitation.

Un rapide coup d’œil vers Raphaël me rassure quant à son appréciation du spectacle : il ne perd pas une miette de nos ébats, sous l’éclairage tamisé de notre nid d’amour. Gina, libère une de ses mains qui rejoint, à tâtons, son sac à main qu’elle a pris soin d’amener jusque-là. Elle y plonge la main qui en ressort armée d’un jouet plutôt long, cylindrique, mou et dur à la fois : un double dong.

Gina, la joueuse : le retour…

Elle me fait asseoir sur le lit, les jambes écartées et les genoux relevés. Elle prend place en face de moi, dans la même pose, en enchevêtrant ses jambes et les miennes. En vraie experte, elle insère les extrémités du jouet dans nos sexes respectifs.

A l’introduction, je ne peux m’empêcher de pousser un gémissement profond, plein d’envie.

Gina prend ma main pour la joindre à la sienne à la manœuvre du sextoy. Avec des mouvements lents mais pénétrants, l’objet s’enfonce alternativement dans chacun de nos sexes. Nos bouches rivées, chacune utilise sa main libre pour titiller le bouton d’amour de sa partenaire.

Nos respirations s’intensifient encore, au point que nos lèvres se séparent pour happer l’air.

Toutes les deux enivrées par les prémices de l’orgasme, nos regards vers Raphaël l’invitent sans un mot à nous rejoindre. C’est le signal qu’il attendait. Il se lève prestement pour tomber le pantalon et le boxer.

Pendant ce temps, Gina et moi, toujours reliées par l’objet qui nous pénètre, nous basculons sur le côté, face-à-face, moi au milieu du lit et Gina sur le côté.

Raphaël nous rejoint de l’autre côté du lit, derrière moi, et entre dans la danse en se collant à moi, son sexe tendu contre mon joli petit cul. Il dépose de doux baisers dans mon cou (j’adore!). Il passe les bras devant moi pour me taquiner la poitrine et les tétons prêts à exploser. Gina et moi avons repris nos baisers d’amour et nous gémissons toutes les deux dans la bouche de l’autre, nos sexes toujours reliés et pénétrés par le dong. Puisque nous sommes collées l’une à l’autre, la jolie poitrine de Gina profite des douces caresses des mains de mon homme sur mes seins. Et l’ardeur qu’elle met dans ses baisers me confirme qu’elle apprécie…

Après s’être laissé sombrer dans ces délices, Gina se déconnecte du dong, pour se déplacer tout en souplesse et faire en sorte qu’elle et moi soyons tête-bêche. D’une main, elle enfonce un peu plus le dong fiché dans mon sexe, alors que sa bouche s’approche de mon triangle de Venus pour commencer à le lécher amoureusement. Motivée par son talent du cunnilingus, j’approuve son initiative en lapant délicatement sa vulve au parfum enivrant.

Raphaël, toujours collé à mon dos, libère une main de mes seins pour rejoindre le sexe de Gina et assister de caresses douces l’endroit où ma langue provoque des chocs électriques dans le ventre de la belle. La montée en régime de la respiration et des ronronnements de Gina l’enhardit et bientôt, il pousse la tête pour joindre sa langue à la mienne. Régulièrement, nos bouches se détachent du sexe humide de Gina pour nous échanger un doux baiser parfumé aux saveurs subtiles de son cocon d’amour.

Le cunnilingus en stéréo appliqué à Gina la fait irrésistiblement glisser vers l’orgasme.

Afin que nos plaisirs se prolongent le plus longtemps possible avant de déclencher les explosions de jouissance, c’est moi cette fois qui décide de varier un peu nos divins échanges de douceurs. Comme je le sais doué en la matière, je laisse Raphaël continuer à lécher le sexe de Gina, et tout en gardant ma vulve au contact de la langue de ma chérie, j’ouvre notre triangle, et je descends ma bouche au niveau de la verge de Raphaël. La tension de celle-ci est maximale : je la vois palpiter au rythme de ses battements de cœur, et son sexe me paraît plus imposant que d’habitude. Cela me motive encore plus pour lui prodiguer une fellation comme il aime tant, d’abord tout en douceur et lenteur, pour évoluer progressivement, comme un Boléro de Ravel, vers une intensité et un rythme presque bestiaux, en passant par toutes les variations orchestrales au moyen de mes lèvres, de ma langue, de mes dents et du fond de ma gorge.

Comme je sais qu’il apprécie, je complète l’action de ma bouche par deux doigts pénétrant délicatement son sillon fessier, tandis que mon autre main lui caresse les bourses.

Nos trois corps, vus de l’extérieur, doivent former un curieux assemblage, frénétique et bruyant.

Le cunnilingus de Gina me fait doucement évoluer vers les nuages, alors qu’elle-même partage mon chemin sous les habiles coups de langue de Raphaël.

Sentant l’explosion finale toute proche, nous changeons nos positions : Gina s’allonge sur le dos et je m’allonge sur elle. Puis je relève mon bassin, en prenant appui sur mes genoux écartés et elle vient poser ses jambes au creux de mes bras. Nos deux cocons sont à présent tous près l’un de l’autre. Raphaël se place derrière moi et approche son membre vaillant.

Il entreprend de nous pénétrer alternativement, en présentant son gland à l’entrée de chaque sexe féminin pour l’y enfoncer progressivement en quelques poussées lentes. Chaque fois qu’il s’est introduit jusqu’à la garde au plus profond de l’une de nous deux, provoquant un feulement de la concernée, il ressort entièrement son pénis pour recommencer le même scénario avec l’autre.

Gina et moi basculons doucement dans la folie, nos regards se soudent, nos bouches se mélangent et nos mains se serrent à se faire mutuellement mal aux phalanges.

Finalement, pour nous donner toutes les chances d’exploser ensemble Gina et moi, Raphaël reconnecte nos sexes détrempés avec le double dong, qu’il introduit dans nos petites chattes assoiffées.

Dans la foulée, son sexe gonflé et passablement lubrifié par nos miels intimes, se présente à mon recoin le plus secret pour me pénétrer presque violemment. Je suis électrisée par cette sodomie inattendue.

Il ne nous faut que quelques instants pour exploser tous les trois dans un orgasme atomique.

Les murs ont tremblé….ou était-ce la Terre ?

Finalement, nous nous affalons comme nous tombons, et emmêlés, nous sombrons dans un sommeil réparateur.

Le lendemain, le jour est bien levé et le soleil est franc derrière les tentures lorsque j’ouvre un œil. Gina, allongée nue sur le ventre, littéralement éclatée, dort encore profondément à côté de moi. Raphaël a quitté le lit, sans doute pour préparer le petit déjeuner.

A la vue du joli corps endormi de Gina, je ne peux m’empêcher de lui frôler les cheveux, le visage, les épaules et les hanches, en faisant bien attention de ne pas la réveiller. Ma bouche ne résiste pas non plus à déposer un bisou discret et tout doux sur ses lèvres.

Je reste à l’observer quelques instants en silence, pensive, et, oui….un peu amoureuse. Puis, tout doucement elle ouvre les yeux, et dès qu’elle capte mon regard sur elle, elle me fait le plus beau sourire du monde.

Après quelques tendres câlins et échanges à propos de cette nuit de merveilleux partages, nous nous levons, et nous dirigeons, nues et enlacées vers le séjour.

Déception : pas de Raphaël.

Satisfaction : il a dressé la table et préparé notre Petit Déjeuner : jus d’orange frais, thé et café, viennoiseries et garnitures ainsi que deux jolies fleurs dans un vase allongé, avec un petit mot à notre intention :

Bonjour les filles !

En me levant et en voyant vos deux jolis corps nus lovés et endormis, je n’avais qu’une envie, c’était de vous embrasser tendrement.

A regret, j’ai préféré vous laisser dormir, pour aller chercher de quoi vous faire subir vos gages (Vous n’avez pas oublié, j’espère ?)

Habillez-vous en fonction de la météo froide (mais un peu sexy si possible…).

Soyez prêtes à 11h30, je viens vous chercher pour une visite un peu spéciale de Bruxelles.

Doux bisous, les jolies bichettes et bon appétit !

10h00… Nous mangeons en amoureuses, puis direction la douche, ensemble.

Plus d’une fois, nous manquons de craquer : nous avons du mal à nous savonner mutuellement sans nous précipiter l’une sur l’autre pour replonger dans l’ambiance suave de cette nuit torride. Finalement nous nous séchons et nous nous accordons sur nos tenues : gros pull, mini-jupe, jambières hautes en tricot et bottillons.

11h30, la porte d’entrée s’ouvre, et Raphaël nous rejoint, un sac en plastique à la main.

— Bonjour les filles ! Bien dormi ?

En nous embrassant tendrement.

— Si vous êtes prêtes : en voiture, les deux « Simone » !

Nous voilà partis tous les trois pour une nouvelle aventure, inconnue pour Gina et pour moi….J’adore ! Je connais assez l’imagination de Raphaël pour savoir que nous allons vivre quelque chose de pas banal…

Nous nous dirigeons vers la Capitale. Je fais mine de regarder le contenu du sac, mais Raphaël me le prend des mains.

— Plus tard, la surprise ! Petite vicieuse !

Sa réflexion trouve son écho dans mon ventre et dans mon entrejambe qui s’humidifie aussitôt. Telle que je la connais, je suppose que Gina, à l’arrière de la voiture, ressent exactement les mêmes symptômes.

Arrivé aux portes de Bruxelles, Raphaël gare la voiture au Parking Delta. Après avoir coupé le contact, il pose le mystérieux sac en plastique sur ses genoux et nous demande de lui confier nos portables. Pendant quelques secondes, il les manipule, puis nous les rend. Ensuite il nous donne des instructions :

— Vous allez toutes les deux sortir de la voiture, enlever vos petites culottes, et me les donner.

En chœur, Gina et moi répondons, sur le ton espiègle de sales gamines:

— On n’en a pas !

Sourire de Raphaël. Il ouvre le sac en plastique et en sort deux boîtes : une pour chacune de nous.

— Ce sont les instruments pour vos gages…

Nous ouvrons nos boîtes et découvrons à l’intérieur un objet oblong, tout en courbes, très doux au toucher, qui se termine par une sorte de petite antenne. La boîte contient aussi une petite fiole de lubrifiant. Nous comprenons immédiatement qu’il s’agit  de vibromasseurs connectés, à actionner via un smartphone. J’en ai entendu parler, mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’essayer, et Gina, grande collectionneuse de sextoys, étonnamment non plus.

Raphaël nous tire de notre émerveillement :

— Je suppose que vous savez quoi faire de ces jouets, après quoi, nous partirons visiter la ville !

Toutes deux impatientes de vivre cette nouvelle expérience, nous nous hâtons de relever nos jupes, d’enduire nos jouets d’un peu de lubrifiant, et de les insérer dans nos sexes déjà affamés. Le petit gémissement lascif de chacune de nous confirme à Raphaël que nous sommes prêtes.

Nous quittons la voiture et nous nous dirigeons vers la station de métro. Arrivés sur le quai, Raphaël donne ses instructions en attendant l’arrivée de la rame :

— Votre premier gage aura lieu à bord du métro. Vous vous tiendrez debout, face-à-face. Vous vous fixerez du regard. Chacune de vous va manœuvrer son jouet avec son portable. Cela vous donnera l’occasion de vous familiariser avec les sensations. Je vous conseille d’y aller doucement parce que les effets sont assez puissants.

La rame arrive, s’immobilise et nous montons à bord. Gina et moi, nous prenons place sur la plateforme, face-à-face comme demandé. Raphaël se met à peine plus loin, à un endroit d’où il pourra tout à loisir apprécier nos réactions. Heureusement, on n’est ni en semaine, ni en heure de pointe ; ce n’est pas la bousculade, mais bon, il y a pas mal de monde…Cela fait monter notre excitation d’un cran. Si les gens savaient ce que nous nous apprêtons à faire… Comme tous les autres voyageurs, nous sortons nos smartphones et commençons à pianoter dessus. Sauf que nous, c’est pour activer l’application qui gère nos jouets.

On peut choisir le type de vibration, la fréquence et l’intensité. Rien que la lecture de ces mots fait monter mon désir et humidifie mon sexe. Il y a aussi des programmes combinés ou aléatoires, mais ça, on verra plus tard. Pour tester, je décide de faire simple : une vibration linéaire, la fréquence et l’intensité sont réglables de « minimum » à « maximum » via de petites glissières. Je les laisse au minimum pour un premier essai. J’enclenche et « Ouch ! » Je ressens comme une décharge électrique : une vibration, continue, pas intense mais très présente. Délicieuse. Sans m’en rendre compte, je pousse un soupir bruyant et suggestif. Un voyageur l’entend, se retourne et me scrute. Je baisse les yeux. Puis je regarde Gina. Elle en est visiblement au même point que moi. Elle a les yeux légèrement exorbités et penche son buste vers l’avant. Elle aussi a ronronné. C’est presque inhumain, tellement c’est bon. Si je n’écoutais que moi, je rejoindrais illico Raphaël, ou Gina, ou les deux, pour faire l’amour, là dans la rame. Je jette un coup d’œil à Raphaël qui se réjouit du spectacle.

Etant de nature curieuse, dès que j’ai l’impression de plus ou moins contrôler mes réactions, j’augmente la fréquence de la vibration. « Wooooow ! » C’est dingue. Ma respiration s’accélère, mes seins se soulèvent, et haletante, je dois avoir l’air d’une athlète après une finale de 100 mètres. Le voyageur qui avait remarqué mon soupir bruyant, me regarde intrigué. Je constate qu’il est plutôt pas mal : environ mon âge, sportif je suppose, vu sa carrure, le teint mat et des yeux foncés et très expressifs. Mmmmmh ! Je m’en ferais bien un entremet…

Je suis en pleine montée vers un bel orgasme. Je me concentre pour contrôler, mais je ne tiendrai pas longtemps.

Du côté de Gina, il y a du grabuge. En manipulant le curseur d’intensité, un gros roulis de la rame lui a fait pousser le curseur à fond. Elle lâche un premier cri tonitruant, puis un second, à peine moins intense. S’en rendant compte, elle rougit, fixe son regard sur son téléphone, et fait comme si elle venait de lire une nouvelle incroyable, ou de découvrir qu’elle avait gagné au Loto. Elle est bonne comédienne et convaincante, puisque les voyageurs ne réagissent pas.

Juste avant que nous arrachions toutes les deux nos vêtements, Raphaël nous rejoint, visiblement émoustillé, pour nous annoncer que nous descendons à la prochaine Station : « De Brouckère ». Ouf ! Extinction des jouets. Mais pas des envies…

Raphaël nous emmène hors de la station de métro pour faire découvrir à Gina le joyau de Bruxelles : la Grand Place. Avec nos accessoires toujours ancrés dans nos intimités.

A notre arrivée sur la Place, celle-ci est noire de monde. Evidemment, un samedi, en début d’après-midi, les autocars ont débarqués des centaines de touristes, sans compter que de nombreux belges, fiers de leur patrimoine, aiment comme moi y flâner et contempler, le nez en l’air, cette merveille de l’architecture. Raphaël nous annonce :

— Nous voici en place pour votre deuxième gage. Celui-ci sera un peu plus difficile : vous allez vous échanger vos portables, et donc chacune de vous commandera le jouet de l’autre.

Gina, toute impressionnée par la majesté de l’endroit n’a probablement pas capté l’explication de Raphaël, et, sans y prêter plus attention, elle échange son portable avec le mien.

Pour lui faire une petite plaisanterie, je démarre l’appli, et monte immédiatement les deux curseurs à mi-chemin. Gina pousse un cri rauque et profond, attirant l’attention des personnes à proximité, la supposant impressionnée par la beauté architecturale. Hé ! Hé ! S’ils savaient…

Elle continue de feuler comme une louve, les deux mains crispées sur son entrejambe. Un passant, sans doute un autochtone, l’apostrophe:

— Ça va Madam’ ? Œï ! Œï ! Besoin d’un coup d’main ?

Gina, dans l’impossibilité de répondre, au risque de pousser encore des cris de bête, lui fait signe de la main que tout va bien. Il s’éloigne.

Hilare, je diminue les curseurs. Là, Gina comprend et me fixe intensément : elle rumine déjà une vengeance…

Pour troubler sa créativité, je lui envoie quelques vibrations. Surprise, elle lâche un gémissement déchirant.

Mais à ce moment précis, elle manœuvrait déjà l’appli sur mon téléphone, et sa réaction lui a fait pousser à fond les curseurs qu’elle manipulait. Résultat : j’ai l’impression de me faire désintégrer le sexe. La vibration intense et rapide vient s’ajouter à toutes les sollicitations sexuelles déjà ressenties aujourd’hui et font réagir toute ma personne, de la racine des cheveux jusqu’à l’extrémité de mes orteils. Des images torrides défilent en mode accéléré dans mon cerveau, mes tétons se tendent fort et vont sans doute percer mon gros pull. Toute la zone de mon sexe est inondée et l’humidité dégouline le long de mes cuisses. Ma respiration est très intense et il m’est impossible de retenir mes cris. Heureusement, Gina redescend les curseurs, sans quoi j’aurais connu mon premier orgasme en plein milieu de la Grand Place…Quoique…Si ma mémoire est bonne, Raphaël et moi nous y avons déjà échangé des caresses appuyées et plus.

Nous avons toutes les deux encore envie de jouer, de nous faire vibrer mutuellement, de scruter sur le visage de l’autre les réactions aux ondulations imposées et les expressions de l’orgasme naissant. Pour mieux profiter du gage, nous nous entendons pour manœuvrer l’appli chacune à son tour, selon une méthode nous permettant d’être relativement discrètes dans la foule pendant que nous jouons : celle qui manipule l’appli fait semblant de prendre des photos de l’autre qui peut dès lors gesticuler en subissant les vibrations, comme si elle prenait des poses pour les clichés. Quant aux réactions sonores, on n’a pas trouvé de truc, donc on va assumer. Nous faisons le tour de la Place en nous infligeant à tour de rôle l’ensemble des programmes existants, accumulant encore plus de désir en nous.

En voyant nos airs de démones du sexe, Raphaël met fin au jeu.

— Fin du deuxième gage. En route pour le troisième…

Nous reprenons la direction de la Place de Brouckère. Gina et moi avons les jambes en coton et avons toutes les deux une folle envie de faire l’amour. Là. En plein jour et en pleine rue.

Raphaël se dirige vers l’Hôtel Métropole, il s’arrête face au portier pour nous inviter galamment à y entrer. Puis, il nous oriente vers le Café Métropole, un grand café dans une salle énorme, décorée à l’ancienne et parsemée d’ilots de sofas en cuir de style Chesterfield. Chaque sofa fait un arc de cercle autour d’une table garnie de deux ou trois fauteuils individuels supplémentaires. Raphaël opte pour la table la plus éloignée, dans un coin jouxtant la cheminée en marbre, monumentale et ornée d’un gigantesque miroir.

Il nous propose de prendre place tous les trois dans le sofa, lui au milieu, Gina et moi de part et d’autre.

Nous consultons la Carte, nous commandons des gâteaux et des boissons, et un garçon un peu maniéré nous apporte le tout.

Raphaël nous annonce :

— Pour le troisième gage, vous allez me donner vos portables, et cette fois, c’est moi qui serai aux manettes.

Nous jetons un coup d’œil aux alentours pour constater qu’il n’y a pas grand monde, et que les convives les plus proches sont à une dizaine de mètres de nous. Ouf ! En plus, vu que nous sommes installés dans un angle de la salle, la vue de ce coin depuis les autres tables occupées est bien réelle, mais toujours tronquée, quel que soit l’endroit d’où l’on regarde.

Raphaël décide de jouer alternativement avec chacune de nous, afin que l’autre profite aussi du spectacle. Il commence par moi. Il lance un programme appelé « aléatoire », mais laisse dans un premier temps l’intensité et la fréquence au minimum. Je repars à la seconde dans un tourbillon, une tornade, un ouragan de sensations. J’ai la bouche grande ouverte, comme un poisson fraîchement pêché cherchant à survivre. Gina me regarde fixement, et pour autant que je puisse m’en rendre compte dans l’océan de mes sensations, ses yeux pétillent d’amour. Je grogne, gémis, pousse de petits cris, respire bruyamment, en fonction des variations du programme.

Raphaël ne me lâche pas des yeux : il est très attentif à me maintenir au seuil d’un orgasme qui serait explosif, et donc très bruyant. Il manie les curseurs en fonction de mes réactions, même les plus subtiles, en augmentant l’intensité ou en coupant net, juste avant que je ne succombe. L’espace d’un instant, parmi la foule d’images obscènes qui défilent à grande vitesse dans ma tête, je l’imagine Commandant d’un paquebot de croisière, maîtrisant avec toute sa science et un doigté millimétré l’approche finale et l’accostage au quai du port, pendant qu’à genoux devant lui, je le suce avec conviction.

Entretemps, un groupe de touristes asiatiques est apparu dans la salle, guide en tête brandissant son parapluie, et semble se diriger vers une grande table voisine de la nôtre, mais finit par s’éloigner. Raphaël, après une courte pause, redémarre les vibrations pour me faire remonter sur l’échelle de Richter, pour la enième fois de la journée. Je renonce à maîtriser cette vague supplémentaire. Aux grands maux les grands remèdes, mes deux mains se précipitent à l’assaut de son pantalon, dégrafent la ceinture, le bouton et la braguette, écartent le boxer pour faire apparaître l’objet de ma convoitise, et je me laisse aller sur le côté. J’ai à peine le temps d’enfoncer son gros membre dans ma bouche que mon orgasme éclate dans ce bâillon improvisé. Mon corps, à présent invisible des étrangers, convulse de bonheur. Mes cris étouffés, aidés des spasmes incontrôlés de ma langue lui font vibrer le gland. Comme quoi, chacun aura eu sa dose de Vibes aujourd’hui !

Je mets un certain temps à redescendre sur terre, ma bouche empalée sur le sexe tendu de mon compagnon un peu surpris mais certes satisfait. Finalement, je récupère figure humaine et me rassied en position normale.

C’est maintenant au tour de Gina, et je comprends immédiatement qu’elle aussi va rapidement être en surrégime. Je la connais si bien, ma Gina…. Lorsqu’elle est toute proche d’exploser comme un feu d’artifice, elle ne contrôle plus les mouvements de son délicieux petit corps. Et c’est le cas…

Après à peine quelques manipulations par Raphaël, tous les signaux de Gina annoncent l’imminence d’un cyclone orgasmique. Elle m’adresse un regard que je comprends : j’acquiesce en hochant la tête et en souriant. Elle se laisse aller sur le côté, bouche en avant, et elle empale sa bouche sur le phallus toujours dressé de Raphaël pour une fellation d’enfer. Stimulé par son point faible, Raphaël redouble de zèle à titiller le sexe de Gina via son application électronique. Comme prévu, Gina explose, soumise aux soubresauts de tous ses membres. Plus étonnant, voilà que Raphaël grommelle comme un marcassin. Evidemment ! La langue hyper agile et douée de Gina attaque de toute part son sexe si réceptif, et il éjacule consciencieusement dans la bouche de Gina, dont le corps redouble de spasmes incontrôlés. Normal : Gina aime la fellation par-dessus tout.

Elle garde la position encore un instant, le temps de récupérer de la tempête qui lui a ravagé le sexe et le cerveau, et d’absorber soigneusement le résultat de l’orgasme de Raphaël. Finalement elle se redresse, un peu échevelée et les yeux chavirés. Et tout naturellement, elle termine de déguster le gâteau qu’elle avait entamé.

Les gages sont à présent terminés et ont enchanté chacun de nous. Nous en parlons et nous rions des anecdotes vécues. J’explique aussi en détail mon ressenti de cette expérience : j’ai beaucoup apprécié la diversité des programmes de vibration, et l’absence de contrôle lorsque le jouet est manipulé par autrui. Gina, de son côté, précise que comme chaque fois que c’est le cas, elle est très excitée par l’aspect public de cette expérience, avec le stress et l’adrénaline qui augmentent d’autant plus le plaisir généré et la force de l’orgasme déclenché. Je termine malgré tout sur une petite note de regret de ne pas pouvoir vraiment faire l’amour après ces préliminaires mirifiques. Gina abonde dans mon sens. Raphaël conclut en souriant :

— La journée n’est pas finie, mes jolies affamées… Nous trouverons bien encore une opportunité de vous assouvir…

Sur ce, Raphaël va régler les consommations au bar pendant qu’à regret, nous rangeons nos jouets.

Nous reprenons notre visite des points d’intérêt aux alentours, parmi lesquels, bien entendu, le Manneken Pis, la Bourse, quelques rues commerçantes ainsi que le quartier de la rue des Bouchers.

Nous faisons étape dans un restaurant typique pour faire déguster à Gina quelques spécialités culinaires belges. Gina et moi sommes sur une banquette et Raphaël nous fait face. Notre après-midi nous a mises en appétit. Culinaire et sexuel. Nos bouches et nos mains se font baladeuses sur le corps de l’autre. Ne voulant pas laisser Raphaël en reste, même s’il profite de notre joli spectacle de caresses, je me déchausse, et sous la table, mon pied entame une inspection explicite du bas de son corps. Nous sommes tous les trois clairement en attente d’étreintes lascives, de caresses insistantes et de sexe imaginatif. A la fin du repas, Raphaël nous lance :

— Les filles, vous avez brillamment exécuté vos gages. Je n’avais aucun doute à ce sujet. J’ai donc prévu une surprise supplémentaire pour nous trois, toute la nuit si vous le voulez, juste après ce repas.

Je connais suffisamment bien mon Raphaël pour décrypter à ses mots et surtout à son ton que nous allons assouvir nos envies sexuelles à satiété. Tous les trois.

Jusque-là, notre week-end est parfait. Aucune discussion ni prise de tête: tout se déroule de façon spontanée, naturelle et respectueuse. Cela correspond à mon état d’esprit actuel : j’ai un peu le spleen de ma vie au loft avec Gina et les autres, mais je suis heureuse avec l’homme de ma vie, qui est aussi ouvert d’esprit que moi. Notre relation est solide : nous sommes fusionnels et à l’écoute l’un de l’autre. On accepte nos différences, on les respecte, et mieux : on implique son partenaire dans un joli partage. Gina aussi est libre d’esprit et elle approuve mon choix de vie, avec un peu de nostalgie de nos années de folie.

C’est dire si chacun de nous trois a hâte de se plonger dans la surprise de Raphaël…J’essaie d’en savoir plus :

— Qu’est-ce que mon chéri a prévu pour son Auxane adorée et pour son amie Gina?

— Top secret…

Nos curiosités féminines un peu frustrées, nous redoublons entre filles de bisous et de caresses, nos esprits pleins de rêves quant à la suite…

Le repas terminé, nous sortons du restaurant et Raphaël ouvre la marche vers l’étape « surprise ». Nous repartons vers la Grand Place où nous empruntons une ruelle sur la droite de l’Hôtel de Ville.

Je m’inquiète un peu de voir plein de véhicules de police et au fond de la rue à gauche, une enseigne lumineuse « Police » : j’espère que Raphaël n’a pas l’idée folle de nous faire passer une nuit torride au cachot….Quoique, ça pourrait être intéressant….Mais Raphaël oblique vers l’entrée de l’hôtel Amigo. Juste avant d’arriver à hauteur du portier, il se retourne vers nous :

— J’ai réservé une Suite dans cet hôtel pour une nuit de folie, les filles !

Je fonds….et Gina aussi !

Nous passons à la Réception. Raphaël s’inscrit et prend la clé. Nous voilà partis pour la Suite Magritte, avec quelques frôlements furtifs en chemin.

Un rapide tour de la Suite nous confirme qu’elle est splendide. Il y a une salle de bain gigantesque, un salon spacieux avec un bar bien garni, et une chambre somptueuse avec un lit King Size et une méridienne confortable face au lit…

Malgré notre soif de sexe, nous décidons d’encore un peu temporiser pour mieux attiser les brasiers qui couvent en nous. Nous nous installons dans le salon, et Raphaël nous concocte des cocktails au bar. Avant même de s’installer dans un des profonds sofas, Gina, comme à son habitude lorsqu’elle se sent bien, se déshabille complètement. A cette occasion je me délecte à nouveau de son joli corps tonique qui m’a déjà donné tant de plaisirs. Du coin de l’œil, j’aperçois Raphaël qui n’en perd pas une goutte et apprécie.

Pour retrouver les sensations de l’époque où Gina et moi vivions le plus souvent nues avec nos amies dans notre loft parisien, je fais comme elle, et toute nue, je la rejoins sur le sofa. Vu la situation, Raphaël se déshabille lui aussi et nous apporte les cocktails nu, et visiblement déjà très inspiré par nos corps dénudés. Il s’installe sur le sofa face à nous et nous trinquons. A peine les verres posés sur la table basse, Gina reparle du plaisir qu’elle a connu avec les trois gages et le jouet :

— J’adore les jouets, vous le savez. Mais celui-là, c’est vraiment génial. J’ai vécu des sensations et des orgasmes extraordinaires…

Raphaël embraie :

— Je suis très content que cela t’ait plu Gina ! Auxane aussi adore ce jouet. Nous pourrons recommencer à jouer, même une fois que tu seras repartie sur Paris. Il suffira d’avoir une connexion internet et du wifi et à nous les sensations à distance…

Gina et moi, en chœur :

— Génial !

Nous trinquons à cette belle perspective, puis Gina prend la parole :

— J’ai terriblement envie de faire l’amour avec vous deux, Auxane et Raphaël ! Pour faire durer le plaisir, je voudrais vous demander une petite faveur…

— Dis-nous…

— Lorsque nous avons visité la chambre, j’ai remarqué cette méridienne face au grand lit. Mon plus grand plaisir serait de m’y installer et de vous regarder tous les deux vous câliner…

A cette idée, je sens déjà plein de papillons dans mon ventre, et je réponds :

— Moi, ça me plaît et je suppose que Raphaël sera partant. Je souhaite simplement que, le moment venu, tu nous rejoignes…

— Avec plaisir…J’espère ne pas craquer après trois minutes à vous regarder…

Raphaël confirme qu’il aime beaucoup cette idée. Du reste, ce n’était pas nécessaire puisque son sexe l’avait déjà validée en se dressant fièrement…

Lorsque nos verres sont vides, Raphaël se lève, nous rejoint et nous tend la main pour nous inviter à rejoindre la chambre. Avant de prendre sa main, une pulsion incontrôlable me pousse à empoigner son membre et à le prendre en bouche. Gina se penche vers mon visage, et sa langue gratifie le sexe de Raphaël de caresses humides. A regret, et pour ne pas finir sur la table basse, nous abandonnons l’épieu de Raphaël, qui nous conduit dans la chambre. Il installe délicatement Gina dans la méridienne, comme elle l’a demandé, puis il m’emmène au pied du lit où, debout, il me prend dans ses bras pour une étreinte enflammée et un long baiser amoureux ponctué de caresses le long de mon dos et sur mes petites fesses. Je réagis très vite en relevant une jambe et en la crochant derrière ses reins. Dans cette position, les imperceptibles mouvements de nos bassins envoient des électrochocs dans nos sexes et nos cerveaux.

Je me défais de l’étreinte, je pousse Raphaël vers l’arrière et il tombe assis sur le lit. Très doucement, comme une esclave vénèrerait son Maître, je me mets à genoux devant lui et je reprends la fellation que j’avais commencée dans le salon.

J’englobe son gland, lui caresse la hampe et les testicules de mes doigts qui se font aussi légers que des libellules. J’interromps juste un instant la caresse de mes doigts pour empaler ma bouche d’une poussée lente, le plus loin possible sur son sexe, dont l’extrémité vient bousculer ma luette pour violer ma gorge. Puis je me retire, et mes doigts reprennent leurs papillonnements. Sentant sa résistance faiblir après quelques minutes de ce traitement, Raphaël me relève, et m’aide à m’étendre sur le lit. Il m’installe en douceur sur le dos et se couche à mes côtés. Sa main caresse mes cheveux, puis ma joue. Il passe un doigt sur ma bouche, et j’en profite pour le happer entre mes lèvres et le sucer. Puis sa main reprend son exploration le long de mon cou, descend cueillir un de mes seins, et le caresse délicatement en titillant le téton qui se redresse immédiatement. Sa main honore l’autre sein des mêmes douceurs, puis descend vers mon ventre et s’arrête à hauteur de mon nombril pour y dessiner des volutes circulaires. Entretemps, sa bouche a rejoint la mienne pour un baiser pénétrant, à la fois doux et violent. Puis il se redresse et ses deux mains partent maintenant à la conquête de mes jambes. Ses doigts parcourent chaque parcelle de celles-ci : les cuisses, les genoux, les mollets, puis mes chevilles pour terminer par mes pieds. Sa bouche vient amoureusement me suçoter un orteil.

Ensuite, ses lèvres remontent mon pied, mes chevilles en y déposant de tendres bisous. Ses doigts reprennent leurs caresses, à l’arrière de mes jambes cette fois. Les mains et la bouche de mon homme remontent lentement en direction de mon triangle de Vénus. Arrivée là, sa bouche dépose un baiser un peu plus appuyé, puis reprend son chemin vers le haut de mon corps, laissant à ses mains le soin d’explorer la zone de mon sexe dans ses moindres recoins. Lorsque ses lèvres, passées par mes tétons pour encore les agacer, arrivent sur les miennes, ses doigts agiles caressent suavement mes lèvres intimes et mon clitoris. Ces caresses divines me font haleter et gémir de bonheur. Lorsque Raphaël sent que je vais me laisser aller à un orgasme, il s’arrête. Il m’invite à me placer à genoux sur le lit et disparaît derrière moi. Puis je vois son visage réapparaître entre mes jambes. Il prend mon bassin de ses mains et m’invite lentement à m’asseoir sur sa bouche, pour m’infliger un délicieux cunnilingus dont il a le secret et qu’il accompagne de caresses sur mes fesses. Je ne m’étais pas rendu compte qu’en me plaçant à genoux sur le lit, il a pris soin de me positionner pile face à Gina. Celle-ci, confortablement alanguie dans sa méridienne dans une pose complètement impudique, ne perd pas une miette du spectacle et se caresse : une main câline ses seins, l’autre taquine avec insistance son clitoris. Nos regards se croisent et se fixent. Nos yeux sont proches de chavirer sous les délices appliqués à nos corps. Nous respirons toutes les deux bruyamment et nos gémissements ponctuent le silence régnant dans la Suite. La langue de mon homme s’acharne sur mon clitoris et mes lèvres, mon sexe s’inonde du mélange de sa salive et de mon suc d’amour. Me sentant prête à m’abandonner à une transe orgasmique monumentale, il s’arrête, et se retire. Il me met à quatre pattes et se place derrière moi : je comprends qu’il va me prendre en levrette, un autre de mes délices, et dans cette perspective, je cambre mon dos au maximum. Je sens avec délectation le sommet de sa hampe butter à l’entrée de mon sexe. Je ronronne déjà en anticipant le prochain plaisir. Raphaël agrippe mes longs cheveux et, délicatement mais fermement, il les tire à lui, me faisant ainsi m’empaler sur son pieu de chair toute chaude. Je relève la tête dans un râle sans retenue, et mes yeux se refixent dans le regard de Gina qui réagit de plus en plus intensément à ce spectacle et aux caresses frénétiques de ses mains. Raphaël a entrepris des va-et-vient qui alternent des pénétrations lentes et superficielles avec de véritables assauts de mon sexe qui est alors embroché jusqu’à la garde. Mon esprit s’embrouille, je crie, je hurle, je suis prête à éclater en sanglots à force d’être submergée de plaisir.

Dans un bref moment de lucidité, j’invite Gina des yeux et de la main à nous rejoindre. Elle ne se fait pas prier, et s’assied devant moi, les jambes de part et d’autre de ma tête, m’invitant de la sorte à lécher sa petite chatte délicieuse, comme j’ai toujours tant aimé le faire. Je m’y applique de mon mieux, pendant que Raphaël continue de me pénétrer consciencieusement de toute la longueur de son sexe. A chacun de ses coups de boutoir, ma langue s’enfonce profondément dans le cocon d’amour de Gina.

Je ne sais pas combien de temps ça a duré ; j’ai perdu conscience du temps, de l’espace, de mon corps, de tout. Je ne suis plus que jouissance. J’entends vaguement Gina entrer de plein pied dans le même genre de folie que moi à grands renforts de cris et gémissements. Son sexe s’humidifie d’autant plus, dispersant le doux parfum de son délicat nectar dans ma bouche qui s’en délecte.

Raphaël est lui aussi au bord de l’explosion, et sentant qu’il ne pourra pas tenir plus longtemps, il accélère la cadence et nos montées vers l’orgasme.

Finalement, dans un hurlement bestial, il jouit abondamment, et je sens mon sexe se remplir de son sperme chaud. Mon orgasme éclate presqu’en même temps. Je jouis monstrueusement, et mes cris s’étouffent dans le sexe de Gina qui explose à la suite, sous les vibrations de mes hurlements d’agonie.

Nous restons dans un premier temps tous les trois sans bouger, le temps de récupérer un minimum nos esprits. Puis, Raphaël et moi tombons mollement allongés de part et d’autre de Gina qui semble maintenant inanimée après la frénésie des spasmes de son orgasme.

Nous nous serrons contre son corps et empreints de légèreté, nous nous assoupissons tous les trois un moment.

Nos libidos, bien entamées mais pas assouvies nous tirent de notre légère léthargie. Gina fait monter la tension d’un cran :

— Ma petite Auxane chérie, j’ai envie de ton joli sexe dont j’aime tant les saveurs. Comme Raphaël le faisait si bien tout à l’heure…

Titillée par cette perspective, je suis conquise par cette idée, surtout sachant combien Gina est douée avec sa langue et ses lèvres… Je me mets donc à genoux, dos à la tête de lit et j’enjambe le visage de Gina pour venir poser mon sexe sur sa bouche. Ses lèvres et sa langue s’activent immédiatement dans un savant mélange de frôlements infimes et de caresses plus pénétrantes, qui me font un tel effet que je me penche vers l’avant pour approcher mon visage du mont de Vénus de Gina que je couvre de petits baisers. Pendant que la bouche de Gina continue à câliner mon cocon d’amour, j’envoie deux doigts à la découverte de son fourreau intime. Après avoir exploré ses lèvres et son clitoris, je pénètre son sexe avec mes deux doigts crochés, bien décidée à gentiment violenter son point G. Nous sommes toutes les deux déjà en surchauffe, haletantes et gémissantes, et malgré mon application, je remarque que nos jeux ont réveillé Raphaël qui regarde amoureusement nos ébats. Et je vois que son sexe a profité de notre micro-sieste pour retrouver toute sa vigueur. Peut-être encore plus qu’avant…Je jette un regard à Raphaël, lui fait un clin d’œil, puis je dirige mon regard vers la petite chatte de Gina. Raphaël comprends et se lève pour nous rejoindre.

Entretemps, l’action de mes doigts sur le point G de Gina la fait littéralement grimper aux rideaux et elle explose dans un orgasme astronomique, qui semble ne jamais vouloir s’apaiser et qui m’inonde la main de jaillissements saccadés. Moi-même, je commence à perdre le contrôle de mon sexe soumis aux divins supplices prodigués par la bouche de Gina. Je trouve malgré tout encore le moyen de gober le sexe de Raphaël qui est à portée de ma bouche. Je le suce avidement, le temps de retirer mes doigts du sexe de Gina, puis j’agrippe la base du sexe masculin, décidément énorme cette fois, et je le guide vers la grotte de Gina, que je poignarde lentement. Je sens l’effet immédiat sur Gina qui pendant un instant a du mal à se concentrer sur ses caresses buccales dans ma fourche d’amour. Elle pousse un gémissement de bête blessée lorsque son sexe a complètement absorbé celui de Raphaël. Celui-ci commence alors à se bouger, d’abord délicatement, pour ne pas trop brusquer Gina qui est relativement étroite. Je laisse mon visage aux premières loges de cet accouplement, trop occupée que je suis à profiter des délices de la bouche de Gina qui est maintenant focalisée sur mon clitoris. Je gémis, la bouche ouverte. Raphaël sentant un peu de résistance autour de sa hampe malgré la lubrification produite par l’action de mes doigts, se retire complètement du sexe de Gina pour enfoncer quelques fois son gros membre dans ma bouche. Les saveurs de Gina sur ma langue achèvent de bousculer ma résistance et je jouis comme une folle. Tout mon corps tremble et je suis tétanisée par cet orgasme.

Raphaël s’est déjà retiré de ma bouche et pénètre à nouveau Gina, en l’empalant jusqu’à la garde et en accélérant progressivement le rythme.

Encore sur mon nuage d’après-orgasme, je relève à peine que Raphaël ressort régulièrement sa verge palpitante du sexe de Gina pour venir l’humidifier un peu plus dans ma bouche. A chaque fois je m’applique à le gober profondément et à activer ma langue le plus possible. Puis, après chacun de ces traitements rapides, il empale de nouveau Gina de toute sa longueur. Sous mon corps, je sens Gina perdre complètement le contrôle du sien, et ses cris s’échappent sans retenue. Déchirants d’intensité. Comme quelqu’un qu’on assassine. J’envoie mes doigts explorer le sillon de ses fesses, et encouragée par ses cris qui redoublent, je pénètre d’un coup son recoin le plus secret de deux doigts encore couverts de son humidité.

Là, notre Gina, elle nous a définitivement quittés. Ses cris se muent en une sorte de chant lyrique ou de solo d’opéra, une mélopée ponctuée de mots incompréhensibles exprimés avec force.

Et au son de cette mélodie envoûtante, Raphaël rugit, jouit et inonde copieusement le ventre de Gina, dans un très long orgasme.

Incapables du moindre mouvement, nous restons un long moment dans la même position, nos corps empilés les uns sur les autres.

Anéantis par la force de nos orgasmes, nous trouvons à peine l’énergie pour nous recoucher côte-à-côte, avec Gina au milieu. Moi et Raphaël posons chacun une main affectueuse sur le joli corps désarticulé de Gina et nous nous endormons.

Après une nuit pleine de beaux rêves, je m’éveille à la lumière du soleil qui transperce les tentures de la Suite.

Gina, à côté de moi, dort encore. On dirait un ange. Son sommeil est paisible et serein.

Raphaël vient de se lever pour appeler la Réception et commander le Petit Déjeuner en Room Service.

Gina s’éveille finalement, en s’étirant avec un grand sourire et un petit gémissement de satisfaction. Elle embrasse chacun de nous, accompagnant ses baisers d’un « Bonjour » chantant.

Le Room Service s’annonce à la porte de la Suite, qui s’ouvre à notre signal. Un chariot apparaît avec dessus un plateau rempli de bonnes choses. Nous prenons notre Petit Déjeuner nus au lit, en silence, en échangeant simplement des regards tendres et complices.

Nous prolongeons ce moment magique le plus longtemps possible, pour en profiter à fond.

Lorsque le plateau n’est plus qu’un champ de bataille, nous nous dirigeons vers la salle de bain et nous prenons notre douche ensemble, en nous savonnant mutuellement en mode « body-body », prétexte aussi à quelques caresses évasives, plus amitieuses que sexuelles cette fois. Quoique…

Et puis dimanche, en début de soirée, arrive le moment tant redouté : nous raccompagnons Gina à la Gare. Le silence est lourd dans la voiture. Nous avons vécu un week-end extraordinaire, nous avons tous les trois des étoiles plein les yeux. Mais le départ de Gina nous brise le cœur.

Sur le quai, Gina lance quelques mots :

— Auxane et Raphaël, je garderai un souvenir inoubliable de ces deux jours. Je vous aime, je vous admire, je vous….

Elle ne finit pas sa phrase. Il n’y a plus qu’un gros sanglot, et plein de larmes qui inondent son visage. Je lui prends la main. Raphaël l’étreint gentiment et l’embrasse affectueusement. Puis vient mon tour de lui dire au revoir, dans une séquence inverse de celle de vendredi à son arrivée : un baiser profond amoureux, puis un bisou chaste sur les lèvres, et encore vite un dernier petit bisou amical sur la joue, juste avant que nos doigts ne se desserrent et que nos mains ne se quittent.

Au revoir Gina ! A bientôt…

4 réflexions sur “Jeu, Sexe et Gages”

  1. Très long (je l’ai commencé pendant une pause au bureau, j’aurais pas du).
    Mais tellement bon, et si bien écrit.

    Jouissif, presque trop. Après un week end comme ça, il faut plusieurs jours pour récupérer 🙂

  2. Que dire… Je n’ai pas pu le lire en une fois. Il m’a fallu quelques poses 😋 pour m’imprégner, pour récupérer aussi.
    Je connais l’effet efficace de ce jouet électronique. Le notre peut aussi capter l’ambiance sonore et le restituer en vibration. La « symphonie du nouveau » monde est terrible 😁. C’est une amie qui me l’a fait découvrir cet appareil. Sa compagne aimerait nous enfermer dans une cage sans que l’on puisse se toucher et jouer avec nous.
    Bref j’ai beaucoup aimé et mon minou aussi.
    Maintenant je vais prendre une bonne douche et qui sait, rêver encore un peu de Auxane, Gina et Raphaël.
    Romy

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